Toc toc toc, fée clochette, quel est ce vent de folie qui décoiffe tes cheveux coupés? Est-ce dehors que ça souffle ou est-ce toi qui t'agites? Tu déploies tes ailes, ne t'envoles plus, alors lassée tu lacères tes vêtements et crayonne de noir tes yeux de petit ange. A quoi joues-tu lutin perdu? A chercher tes limites, à les repousser en quittant la ronde? Saigner à le charme de l'inconnu mais crois-moi ce n'est pas si drôle de marcher seule sous la pluie. Par-delà Neverland, là où tout était doux et cotonneux, aurais-tu renoncé un jour à l'abracadabra? Mais la cascade qui déferle t'as roulée à terre. Accepte-les pourtant ces orages, ils sont comme toi, ils grondent et roulent le long de tes grandes joues et finalement se taisent et se perdent dans l'adversité. Je sais les étoiles qui filent et meurent une fois aperçue, spectres d'un passé aussi lointain qu'oublié, et les baguettes magiques qui ne sont au fond que de simples bouts de bois, et la tienne brisée en deux, usée, triste et décolorée. Oh pauvre papillon, tu persistes, t'entêtes et tu te perds. Tralala, m'entends-tu encore jolie porcelaine? Il respire et tu rêves, il sourit et tu sombres, il te touche tu t'effrites, Peter Pan est une bourrasque glacée et toi grain de poussière soumise à ses envolées. Son rire d'ange frôla tes oreilles et s'envola cristallin vers d'autres coeurs d'autres âmes qui savaient mieux l'écouter et mieux l'accompagner dans son divin jeu de passe-nuages, te laissant seule sous la caresse du froid. Allez relève-toi alouette, il est si tôt encore et tu es toujours belle! Tu n'es pas la première à penser comprendre qu'on ne peut pas sautiller de nénuphars en roseaux blancs éternellement, ni la dernière à trembler dehors. Ne sois plus cette ombre, rallume tes prunelles! S'il-te-plait rentre, danse, chante, ris encore, enchante l'autrement, pousse encore petite fleur et éblouis-nous toujours de temps en temps. Souviens-toi, et voltige! Acrobate, trapéziste, leurs avions de papier t'approcheront mais ne t'atteindront plus. Les autres en bas baisserons les yeux sur tes aériennes cabrioles, seule au dessus du monde qui tombe en poussière, funambule tu t'envoles...
(Septembre 2008)
Ce texte n'a absolument aucune logique interne, comme moi à l'époque où je l'ai écrit (genre j'ai changé depuis =))
Quand j'aurais le temps je le réécrirai, en attendant je le garde toujours à cause de quelques phrases que j'aime particulièrement.
Non ca ne traduit pas le monologue intérieur d'une fille un peu hors sujet du monde. Du tout.
Ma jupe en tulle en bonus <3