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"Glotz nicht so romantisch!" erinnerst du dich?

"Je ne crois pas en Dieu, j'abjure et je renie
Toute pensée, et quant à la vieille ironie,
L'Amour, je voudrais bien qu'on ne m'en parlât plus."
Verlaine, L'Angoisse

Au milieu des 4 heures d'histoire du samedi matin;
En 6109, à côté de double, 3 cafés, un crayon Elmer, un pétage de plomb sur gobelet et une boucle d'oreille.

De l'art d'écrire 8 bonnes* pages de philo et de se ramasser à la 9ème.
* comprendre: un peu meilleures que l'année dernière mais je prédis d'avance que j'aurais 10 points de moins que l'année dernière.
De l'art de faire une dissert' de géo sur un livre à peine entrouvert parce que, faut pas abuser, l'histoire géo c'est de la grosse merde*. Penser à essayer de se maintenir dans ces matières pourries.
* avis purement subjectif et inébranlable depuis toujours.
De l'art de trouver trop de gens prétentieux et pédants, et de trouver ça dommage.
De l'art de comprendre que quand quelqu'un "je veux mourir" c'est qu'il est triste! Dire qu'il a fallu attendre les études post-bac pour ça! (...)

De l'art d'aimer ce mois de septembre pourtant :)

*

En ce moment en français on fait Verlaine.

"Et les soucis que vous pouvez avoir sont comme
Des hirondelles sur un ciel d'après-midi,
-Chère-, par un beau jour de septembre attiédi."
A une femme.

Quelques photos hors-sujet
(y'a pas que la prépa dans la vie :p)

(oui, on a essayé de vivre de notre art)
(non, ca n'a pas marché, mais on a passé une journée à papoter toutes les deux pendant que les autres bossaient voilà.)

(oui, il a perdu les deux dents de devant d'un coup, c'est trop chou)
(oui, je suis en train d'essayer de lire 4 livres en même temps)

"J'ai peur d'un baiser comme d'une abeille."

Article-sourire

Si tu savais comme ça m'a fait plaisir <3 rentrer chez moi après une de ces journées qui se multiplient en ce moment, de ces journées où je me sens horriblement seule... Et de recevoir comme ça tout ton univers, et d'y retrouver mes post-it, nos photos, mes lettres et mes surprises... j'aurais pu en pleurer de joie. Comme ça, bêtement. De me sentir importante aux yeux de quelqu'un. Même quand tu es loin tu tombe pile au moment ou j'ai besoin d'un sourire, c'est fou.
C'était beaucoup plus simple l'année dernière. Quand je me sentais seule je savais quoi faire. J'attendais la récré et j'allais te chercher dans la salle à côté. J'attendais midi. Je t'attendais. Et maintenant? Tu me manques. 
Comme tu vois je me retiens activement de t'appeler, contrairement à mercredi dernier et à celui d'avant, pour pas trop t'embêter. Mais je tenais quand même à te laisser un petit mot quelque part, histoire que tu puisses sourire la prochaine fois que tu passeras ici :)

C'est tout (L)

Première semaine d'Hypokhâgneuse...

L'ambiance est au beau fixe.

La prépa change quand même pas mal de choses.
Tu passes de "terminale L la classe poubelle vous êtes la honte de la nation bouh glandeurs"  à "prépa littéraire vous pouvez toujours bosser comme des dingues y'en a que 3 qui auront l'ENS les autres tant pis pour vous" Tes nuits rétrecissent pas mal, tu te lèves à 8h pour bosser (ou écrire un article sur ton blog...) alors que t'as même pas cours de la journée certes, mais... Tu arrêtes de regarder ton portable toutes les 5 minutes en cours parce que tu vois même pas passer les deux heures. Et ça j'adore, les cours sont passionnants, on m'avait prévenue mais c'est toujours surprenant.
Ca ne fait qu'une petite semaine mais c'est marrant aussi de voir que cette prépa commence à développer de toutes nouvelles addictions en moi, le café par exemple, j'en buvais jamais avant et j'en suis à un par jour maintenant. Mais y'a pire... les calins. Oui oui c'est bien moi qui écrit, la fille qui ne supporte pas ça ni d'un copain éventuel ni d'amis à la limite de Nicola Sirkis sur Tallulla mais c'est tout... Et ben ça fait trois jours que je me retiens d'en quémander. Je vous jure que c'est vrai.
Et le must c'est que la prépa me motive pour commencer plein de choses. La plupart des gens vous diront "c'est affreux j'ai plus le temps de rien" mais en ce qui me concerne depuis deux semaines j'ai des tonnes d'idées. Bien sûr la prépa littéraire te donne une envie monstrueuse d'écrire, ça ça doit être le cas pour tout le monde, mais y'a tellement d'autres choses... qui s'accumulent pour l'instant en une petite liste dans le coin de ma tête en attendant.
Ma première bonne résolution se passe plutôt bien pour l'instant: rester positive et ne plus me lamenter sur mon sort ("comme tant de gens le font", préciserait le plus étrange de mes profs, après il te sort une tirade en grec, sans doute très intéressante mais t'as rien compris). Pour la deuxième (arrêter d'être timide à ce point) c'est plus compliqué évidemment ^^

Bien sûr je ne flotte pas non plus sur un petit nuage rose, mais j'essaye de refouler tout le négatif pour que tout se passe bien. Evidemment un jour ca risque de sortir et là certaines personnes seront très surprises mais avec un peu de chance je serais partie dans une autre ville / un autre pays avant =)

Mes préférées d'Olivia Ruiz:
J'envoie valser (reprise)  (Mathilde =))
La Renarde <3
When the night comes
Le Cabaret Blanc

Recopier des chansons sur des post-it et les coller à ton miroir.

"Elle s'appelait Mathilde..." 

Et voilà tout ce que je sais faire Du vent dans des coffres en bambou Des pans de ciel pour mettre à tes paupières Et d'autres pour pendre à ton cou C'est rien que du ciel ordinaire Du bleu comme on en voit partout Mais j'y ai mis tout mon savoir-faire Et toute notre histoire en dessous Tu vois c'est presque rien C'est tellement peu C'est comme du verre , c'est à peine mieux Tu vois c'est presque rien C'est comme un rêve, comme un jeu Des pensées prises dans des perles d'eau claire Je t'envois des journées entières Des chats posés sur les genoux Des murs couverts des fleurs que tu préfères Et de la lumière surtout Rien que des musiques légères Une source entre deux cailloux Du linge blanc sur tes années de guerre C'est tout ce que je sais faire , c'est tout... Tu vois c'est presque rien C'est tellement peu C'est comme du verre, c'est à peine mieux Tu vois c'est presque rien... Comme un rêve, comme un jeu Des pensées prises dans des perles d'eau claire......

Francis Cabrel - ¨Presque Rien

La musique de Cabrel me fera toujours voyager. C'est comme quand on est toutes les deux. C'est simple et beau, c'est plein de tendresse et de poésie. Au bonheur...